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Ce qu’implique le développement de la biologie pour la science humaine

조현수 1

1강남대학교

Accredited

ABSTRACT

La science humaine se pose principallement, croyons-nous, d’éclairer la <nature humaine>. Elle pouvait, pendant longtemps, jouir de son statut indépendant à l’egard de la science naturelle, puisque la nature humaine paraissait tellement différente de celle des autres êtres du monde qu’il parassait qu’il faudrait employer, pour la saisir adéquatement, une logique de recherche autre que celle de la science naturelle. Mais, la science moderne, au fur et à mesure de son développement, menace de plus en plus cette indépendance de la science humaine à l’egard de la science naturelle. La science moderne se fonde sur le postulat de l’objectivité de la Nature. Elle est née au moment où Descartes et Galilée établissaient le principe d’inertie, qui implique le refus systématique de considérer comme pouvant conduire à une connaissance <vraie> toute interprétation des phénomènes donnée en termes de causes finales, c’està- dire de <projet> : la Nature est, selon ce principe, seulement <objective>, non pas <projective>. Ainsi, ce principe ne fondait pas seulement la mécanique, mais l’épistémologie de la science moderne : on pose le postulat de l’objectivité de la Nature comme condition nécessaire de toute vérité dans la connaissance. La connaissance <vraie>, c’est-à-dire objective, est celle qui s’obtient en admettant que le postulat de l’objectivité de la Nature est la seule source de la vérité, alors que la connaissance qui fait appel à une certaine cause finale n’est qu’une inteprétation purement subjective, c’est-à-dire <anthropomorphique>, du monde. Or il semble que la biologie moderne, tout en restant fidèle à cette épistémologie de la science moderne, c’est-à-dire en n’employant qu’une méthode d’explication mécanistique, réussit à expliquer les phénomènes vitaux qui, pendant longtemps, même jusqu’à presque 200 ans plus tard après la formulation explicite par Descartes et Galilée du principe de l’inertie, étaient censés transcender l’explication mécanistique, qui semblaient ainsi demander, pour être appréhendés adéquatement, une autre manière d’explication, différente de celle qui s’appuye sur le postulat de l’objectivité de la Nature. A parler brièvement, le développement de la biologie moderne lui fait maintenir que l’explication mécanistique, qui est seule à être compatible avec l’objectivité de la Nature, peut s’étendre aux phénomènes vitaux, y compris la nature humaine. C’est peut-être ainsi qu’on vient à l’idée d’Unification du Savoir, idée qui, dans la plupart des cas, prétend assimiler la science humaine à la science naturelle, en refusant de lui admettre aucune rôle indépendant : on entend souvent cette idée parler que si l’on arrive à avoir toutes les connaissances physiques et chimiques et biologique, la science humaine n’aurait plus rien à proprement dire. Nous voulons, dans cet écrit, montrer pourquoi cette idée d’Unification du Savoir est inacceptable, et pourquoi et comment la science humaine peut entretenir son indépendance malgré le brillant développement récent de la science naturelle.

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